

Augure n.m
Nous [Julie Pommier et Iana Vicq] avons fondé Augure Studio à Paris en 2021 après un parcours professionnel européen de plus de dix ans. Notre pratique allie maîtrise d’oeuvre, recherche et enseignement. Elle s’appuie sur un travail théorique transversal.
Sensible aux signes d’un contexte environnemental, économique et géopolitique.
Intégrée dans une histoire et des usages, avec raison et modestie.
Lila Geslot
Matière première de nos projets. Cet existant ordinaire des territoires urbains et périurbains de la métropole parisienne.
Souvent absent ou écarté de la commande architecturale, il nous passionne. Concevoir avec l’existant répond à un impératif environnemental. Un nécessaire changement de paradigme : du monde de la construction à celui de la transformation. Réhabiliter, rénover, ne sont plus des alternatives, des enjeux lointains.
Chaque bâtiment est une immense expiration de CO2, le bâti neuf et existant représentant 40 % des émissions mondiale annuelles, dont 11 % pour la construction.
L’existant est une source d’inspiration inépuisable pour échapper à toute forme de standardisation de la production architecturale.
La rénovation énergétique répond à des besoins définis par une réglementation en constante évolution. Ses dispositifs sont donc, par définition, obsolètes.
Ces solutions industrielles préconçues ne sont pas adaptées à la diversité et à la complexité de l’existant. La qualité architecturale recule face à l’uniformisation du territoire par la standardisation. Faute d’intégrer l’architecte dans les dispositions légales, l’abandon de la cause architecturale s’accélère dans les territoires urbains et périurbains, particulièrement auprès des particuliers propriétaires.
Nous avons donc, dès 2021, ancré notre réflexion dans ces territoires, premiers impactés par cet ultimatum.
Augure Studio s’intéresse à la forme urbaine de l’individuel groupé. Une opportunité sous-exploitée. Notre projet de recherche porte sur les opérations groupées de maisons individuelles construites à l’issue
d’un concours international lancé en 1969 par Albin Chalandon, ministre de l’équipement. L’objectif de 60 000 « chalandonnettes » a été atteint en 1976, dont la moitié en Ile-de-France. Cette forme urbaine répond aux enjeux environnementaux actuels (densité, mitoyenneté, espaces verts, locaux partagés), tout en satisfaisant les désirs individuels (logement avec espace extérieur privatif). Il nous paraît opportun de les adapter aux critères de confort contemporains,
et d’accompagner leur transition énergétique.
Nous renouvelons sans déconstruire le contexte, les procédés traditionnels, la pensée architecturale.